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Management interculturel

Le modèle de management interculturel d’Hofstede l’un des plus populaires. Il fait l’objet par ailleurs de nombreuses critiques notamment sur la qualité de ces données et l’ancienneté de sa construction. Je continue de croire que c’est un des meilleurs modèles et j’analyse dans cet article les différentes critiques fondées ou non fondées de ses adversaires.

Les 3 limites du modèle de management interculturel d’Hofstede

Les 3 limites du modèle de management interculturel d’Hofstede

Le modèle de management interculturel d’Hofstede l’un des plus populaires. Il fait l’objet par ailleurs de nombreuses critiques notamment sur la qualité de ces données et l’ancienneté de sa construction. Je continue de croire que c’est un des meilleurs modèles et j’analyse dans cet article les différentes critiques fondées ou non fondées de ses adversaires.

Limite n°1 : sa théorie du management interculturel est ancienne ! 

Les faits sont les suivants : ses premiers travaux datent de 1970. Cela fait 50 ans. Les dimensions du modèle ont été revues à la hausse.

L’auteur, Hofstede est passé de 4 composantes à 6 pour son modèle de management interculturel.

Concernant la « prétendue » ancienneté, je rappelle que la loi universelle de la gravitation, écrite par Isaac Newton date de 1687.

Limite n°2 : les données de management interculturel n’ont pas été mises à jour

Certains disent malgré des évolutions géopolitiques majeures dans certains pays.

C’est faux ! Le modèle est régulièrement mis à jour. Aujourd’hui, à chaque fois qu’un candidat fait son profil interculturel sur le modèle à six dimensions d’Hofstede, il vient incrémenter la base de données.

Il y a donc une mise à jour du modèle de management interculturel d’Hofstede.

Limite n°3 : les données quantitatives sont insuffisantes

Voici la dernière critique concernant l’analyse du modèle de management pluriculturel. Il concerne l’échantillon et la population étudiée par Hofstede.

Il est vrai qu’il n’a utilisé qu’une seule entreprise, IBM.

Néanmoins, je souhaite rappeler un constat.

Dans le cadre d’une étude sur les pratiques de management pluriculturel, le nombre de répondants et le nombre des pays étudiés sont supérieurs à bon nombre de recherches.

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Que propose la littérature russe ?

Je recommande à tous les managers devant s’expatrier prochainement en Russie de lire cet ouvrage. Vous n’en serez que plus efficace dans votre management des équipes russes. Et dans votre compréhension des spécificités interculturelles de la Russie.

Voici quelques mots tirés de l’ouvrage : « Nikita était un moujik de cinquante ans, natif du village voisin, sans foyer, comme on disait de lui, et ayant passé la majeure partie de sa vie au service des autres. Tout le monde faisait cas de lui pour son amour du travail, son habileté, sa vigueur, et surtout pour sa bonté et son heureux caractère. »

Regardez bien les éléments de cette phrase qui figure au début de l’ouvrage. Lesquels nous laissent à penser que l’indice de distance hiérarchique, un des plus élevés du monde en Russie, a évolué au cours des dernières années ?

Quel que soit l’impact de la période soviétique, la Russie actuelle n’est pas si éloignée que ça de celle de Tolstoï il y a plus d’un siècle. Cela valide donc la pertinence dans le temps du modèle de management interculturel d’Hofstede.

La guerre et la paix Leon Tolstoi
La guerre et la paix Leon Tolstoi

Prenons le cas de la Russie

J’ai passé sept années en ex-URSS, principalement en Russie. Je me demande dans quelle mesure l’indice de distance hiérarchique aurait évolué depuis la période des tsars.

Je vous propose à ce titre de relire le très bel ouvrage de Léon Tolstoï qui s’intitule « Maître et serviteur ». Un des héros, Nikita, joue le rôle du serviteur. Il s’intègre parfaitement dans le cadre défini par Hofstede sur l’indice de distance hiérarchique.

L’attitude de Nikita est extrêmement représentative de certains comportements managériaux que nous pourrions retrouver aujourd’hui en Russie post-soviétique.

Ainsi, il est donc aisé d’évoquer un indice de distance hiérarchique élevé en Russie, au XIXe siècle comme aujourd’hui. Sur cette thématique-là, nous constatons une relative stabilité du modèle de management et des valeurs dans la société.

Cette stabilité dans ce modèle explicatif de comportements managériaux est donc valable même dans les pays ayant connu de grands bouleversements géopolitiques.

La Russie est donc un pays dans lequel les éléments sous-jacents du management interculturel, sur cette dimension de l’indice de distance hiérarchique d’Hofstede, a peu évolué à mon sens depuis 1895, date de publication de l’excellent ouvrage de Tolstoï.

La critique du modèle de management interculturel d’Hofstede est facile. Ainsi presque monnaie courante. Je précise avant toute chose que je n’ai aucun lien avec l’auteur des six dimensions du management interculturel. Tout au plus suis-je un utilisateur régulier de son modèle. Il donne un sens à mes nombreuses expériences de manager expatrié. Même son décès récent, n’arrêtera pas l’intérêt pour modèle le management interculturel qu’il a créé. J’utilise aussi ce modèle dans le cadre de formation au management interculturel.

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